Le NFC (Near Field Communication) est une technologie développée à l'origine par Philips et Sony (avec sa technologie FeliCa) qui est devenue un standard international même si différentes technologies co-existent notamment au Japon.
Destinée à être utilisée sur des distances inférieures à 10 cm, cette technologie sans contact a été développée pour être complémentaire aux standards Bluetooth et WiFi dont les applications connaissent un fort développement actuellement. Elle permet d'ailleurs entre autre - et c'est sa particularité - d'être considérée comme une carte et comme un lecteur.
Les applications NFC seront principalement axées autour des téléphones mobiles, permettant ainsi aux opérateurs de proposer de nouveaux services à leurs clients : paiement mobile, titre de transport, badge d'entreprise, ...
Trois principaux acteurs detiennent la majorité des brevets sur les technologies NFC intégrées dans des puces mobiles, à savoir France Telecom / Orange, NXP et Inside Contactless. ABI Research estime que 20% des téléphones mobiles à l'horizon 2012 seront équipés d'une puce NFC, ce qui représente tout de même 292 millions de terminaux.
Une technologie déjà développée à l'international
Différents tests techniques sont actuellement effectués en France pour valider l'utilisation d'une technologie sans contact sur un mobile pour des paiements électroniques, des gestions d'affiches intelligentes ou des titres de transport.
Or elle est surtout démocratisée depuis 2003 au japon où 30 millions de mobinautes sont déjà équipés d'une puce sans contact dans un mobile. Avec 30% d'utilisateurs actifs, il apparait de plus que les japonais utilisent en moyenne trois « cartes » dématérialisées en permanence : une carte de fidélité, un titre de transport et une carte de paiement.
Notons cependant que DoCoMo, le premier opérateur mobile Japonais, n'a pas attendu de standard pour se lancer dans les puces sans contact avec sa technologie FeliCa et est entré sur ce marché de manière assez peu pragmatique. Plutôt que de se lancer dans une longue phase de recherche de partenaires, notamment des banques et des commerçants, la société a décidé de s'imposer dans ce marché. DoCoMo a ainsi « racheté une banque locale pour 1 milliard de dollars et pris une participation dans le "Carrefour" japonais », précise Rémy de Tonnac.
En Chine cette fois, l'opérateur China Mobile, qui compte 300 millions d'abonnés, va jouer un rôle frontal dans le développement à l'international des puces sans contact. En effet, l'opérateur va lancer prochainement dans un test à grande échelle d'un porte monnaie électronique sur un téléphone. Ce site pilote va être déployé auprès de 3 à 4 millions de chinois.
Aux Etats-Unis, André-Jacques Selezneff annonce avoir déployé pas moins de 11 millions de cartes sans contact dans des téléphones. Et il apparait que les possesseurs de ces cartes Mastercard sans contact ont augmenté de près de 35% leurs dépenses mobiles comparées à la même période l'an passée.
En Europe cette fois, Laurent Julien de Bouygues Telecom précise qu'il sera nécessaire d'attendre au plus tôt la fin de l'année 2008 ou plus probablement le début de l'année 2009 pour que les premiers services commerciaux à base de NFC soient disponibles auprès des opérateurs mobiles français... et donc auprès du grand public. L'ambition de l'opérateur est d'obtenir un taux d'équipement du NFC sur les mobiles de 50% aux environs de l'année 2012.
Pour cela, Laurent Julien compte « banaliser la technologie » et envisage d'équiper les mobinautes du NFC dans des mobiles d'entrée ou de milieu de gamme... « sans même qu'ils le sachent », finit-il par ajouter. Toutefois il faudra compter sur le bon vouloir des constructeurs télécoms pour baisser le prix moyen des mobiles NFC et pour intégrer différentes technologies qui seront utiles pour les opérateurs dans les prochaines années : le NFC et le DVB-H pour la TV Mobile.
Le mobile et les applications sans contact
La technologie sans contact passe de la sécurité au confort. Autrefois utilisée principalement dans des applications de vérouillage d'accès, elle est en passe d'être démocratisée auprès du grand public via des services d'usage courant.
André-Jacques Selezneff, Mastercard Europe, commence d'ailleurs par rappeler que « le temps où les opérateurs et banquiers étaient concurrents est passé. Nous sommes dans une phase de coopération active et cet accord est déterminant pour la suite des opérations. Pour Mastercard, on ne peux pas laisser cette technologie en phase d'expérimentation ».
Même son de cloche chez Gilbert Arira, BNP Paribas, qui rappelle à son tour que « à une époque, les opérateurs imaginaient pouvoir se passer des banques. Nous considérions également les opérateurs comme une menace. Nous devions travailler ensemble pour faire émerger cette technologie très demandée par nos clients ». Comme Bouygues, BNP Paribas annonce le lancement de ses premières offres commerciales grand public entre le dernier trimestre 2008 et le début de l'année 2009, insistant sur le fait qu'à ce jour « seules les banques sont capables d'équiper des commerçants en nouveaux terminaux de paiement NFC ».
En terme d'usages, selon Laurent Julien, le NFC est une technologie qui interesse déjà ses clients, notamment les plus agés (> 25 ans) qui imaginent tout de suite les services de demain qui pourraient leur être proposés. A ce sujet, André-Jacques Selezneff, Mastercard, précise d'ailleurs que « si la France est un pays où la carte à puce est très répandue comme moyen de paiement, 60% des transactions sont encore effectuées en espèce. Le mobile ne sera donc que l'une des composantes du paiement électronique sans contact mais d'autres produits pourraient à l'avenir être utilisés ».
Enfin, signalons que Orange / France Telecom, NXP et Inside Contactless ont décidé de mettre leurs brevets sur le NFC en commun auprès de « Via Licensing » pour permettre à des tiers (constructeurs, fournisseurs de technologie ou opérateurs) de créer des produits et services exploitant cette technologie de puce sans contact. Cette redevance unique pour les intégrateurs de NFC devrait permettre de développer sans trop de risques financiers des nouveaux produits à l'échelle mondiale.
Différents usages autour de ces technologies NFC sur un mobile sont aujourd'hui envisagés : dans les cinémas en passant son mobile devant une affiche d'un film (téléchargement par les airs des bandes annonces, achat d'un ticket, transfert du ticket sur un autre mobile), chez soi via un cadre photo numérique (on touche l'écran pour transférer une photo automatiquement par Bluetooth), à l'extérieur (pour télécharger des cartes en touchant une station de bus, de métro ou un mobilier urbain), pour gérer des applicatifs de sécurité (dès lors qu'on rentre chez soi avec un mobile NFC, cela envoie un SMS automatiquement à une liste de contacts) ou affiches intelligentes (on passe devant un poster des restos du coeur avec son mobile, on reçoit des informations sur le dernier album commercialisé et on fait un don en quelques clics).
source: mobinaute.com
Destinée à être utilisée sur des distances inférieures à 10 cm, cette technologie sans contact a été développée pour être complémentaire aux standards Bluetooth et WiFi dont les applications connaissent un fort développement actuellement. Elle permet d'ailleurs entre autre - et c'est sa particularité - d'être considérée comme une carte et comme un lecteur.
Les applications NFC seront principalement axées autour des téléphones mobiles, permettant ainsi aux opérateurs de proposer de nouveaux services à leurs clients : paiement mobile, titre de transport, badge d'entreprise, ...
Trois principaux acteurs detiennent la majorité des brevets sur les technologies NFC intégrées dans des puces mobiles, à savoir France Telecom / Orange, NXP et Inside Contactless. ABI Research estime que 20% des téléphones mobiles à l'horizon 2012 seront équipés d'une puce NFC, ce qui représente tout de même 292 millions de terminaux.
Une technologie déjà développée à l'international
Différents tests techniques sont actuellement effectués en France pour valider l'utilisation d'une technologie sans contact sur un mobile pour des paiements électroniques, des gestions d'affiches intelligentes ou des titres de transport.
Or elle est surtout démocratisée depuis 2003 au japon où 30 millions de mobinautes sont déjà équipés d'une puce sans contact dans un mobile. Avec 30% d'utilisateurs actifs, il apparait de plus que les japonais utilisent en moyenne trois « cartes » dématérialisées en permanence : une carte de fidélité, un titre de transport et une carte de paiement.
Notons cependant que DoCoMo, le premier opérateur mobile Japonais, n'a pas attendu de standard pour se lancer dans les puces sans contact avec sa technologie FeliCa et est entré sur ce marché de manière assez peu pragmatique. Plutôt que de se lancer dans une longue phase de recherche de partenaires, notamment des banques et des commerçants, la société a décidé de s'imposer dans ce marché. DoCoMo a ainsi « racheté une banque locale pour 1 milliard de dollars et pris une participation dans le "Carrefour" japonais », précise Rémy de Tonnac.
En Chine cette fois, l'opérateur China Mobile, qui compte 300 millions d'abonnés, va jouer un rôle frontal dans le développement à l'international des puces sans contact. En effet, l'opérateur va lancer prochainement dans un test à grande échelle d'un porte monnaie électronique sur un téléphone. Ce site pilote va être déployé auprès de 3 à 4 millions de chinois.
Aux Etats-Unis, André-Jacques Selezneff annonce avoir déployé pas moins de 11 millions de cartes sans contact dans des téléphones. Et il apparait que les possesseurs de ces cartes Mastercard sans contact ont augmenté de près de 35% leurs dépenses mobiles comparées à la même période l'an passée.
En Europe cette fois, Laurent Julien de Bouygues Telecom précise qu'il sera nécessaire d'attendre au plus tôt la fin de l'année 2008 ou plus probablement le début de l'année 2009 pour que les premiers services commerciaux à base de NFC soient disponibles auprès des opérateurs mobiles français... et donc auprès du grand public. L'ambition de l'opérateur est d'obtenir un taux d'équipement du NFC sur les mobiles de 50% aux environs de l'année 2012.
Pour cela, Laurent Julien compte « banaliser la technologie » et envisage d'équiper les mobinautes du NFC dans des mobiles d'entrée ou de milieu de gamme... « sans même qu'ils le sachent », finit-il par ajouter. Toutefois il faudra compter sur le bon vouloir des constructeurs télécoms pour baisser le prix moyen des mobiles NFC et pour intégrer différentes technologies qui seront utiles pour les opérateurs dans les prochaines années : le NFC et le DVB-H pour la TV Mobile.
Le mobile et les applications sans contact
La technologie sans contact passe de la sécurité au confort. Autrefois utilisée principalement dans des applications de vérouillage d'accès, elle est en passe d'être démocratisée auprès du grand public via des services d'usage courant.
André-Jacques Selezneff, Mastercard Europe, commence d'ailleurs par rappeler que « le temps où les opérateurs et banquiers étaient concurrents est passé. Nous sommes dans une phase de coopération active et cet accord est déterminant pour la suite des opérations. Pour Mastercard, on ne peux pas laisser cette technologie en phase d'expérimentation ».
Même son de cloche chez Gilbert Arira, BNP Paribas, qui rappelle à son tour que « à une époque, les opérateurs imaginaient pouvoir se passer des banques. Nous considérions également les opérateurs comme une menace. Nous devions travailler ensemble pour faire émerger cette technologie très demandée par nos clients ». Comme Bouygues, BNP Paribas annonce le lancement de ses premières offres commerciales grand public entre le dernier trimestre 2008 et le début de l'année 2009, insistant sur le fait qu'à ce jour « seules les banques sont capables d'équiper des commerçants en nouveaux terminaux de paiement NFC ».
En terme d'usages, selon Laurent Julien, le NFC est une technologie qui interesse déjà ses clients, notamment les plus agés (> 25 ans) qui imaginent tout de suite les services de demain qui pourraient leur être proposés. A ce sujet, André-Jacques Selezneff, Mastercard, précise d'ailleurs que « si la France est un pays où la carte à puce est très répandue comme moyen de paiement, 60% des transactions sont encore effectuées en espèce. Le mobile ne sera donc que l'une des composantes du paiement électronique sans contact mais d'autres produits pourraient à l'avenir être utilisés ».
Enfin, signalons que Orange / France Telecom, NXP et Inside Contactless ont décidé de mettre leurs brevets sur le NFC en commun auprès de « Via Licensing » pour permettre à des tiers (constructeurs, fournisseurs de technologie ou opérateurs) de créer des produits et services exploitant cette technologie de puce sans contact. Cette redevance unique pour les intégrateurs de NFC devrait permettre de développer sans trop de risques financiers des nouveaux produits à l'échelle mondiale.
Différents usages autour de ces technologies NFC sur un mobile sont aujourd'hui envisagés : dans les cinémas en passant son mobile devant une affiche d'un film (téléchargement par les airs des bandes annonces, achat d'un ticket, transfert du ticket sur un autre mobile), chez soi via un cadre photo numérique (on touche l'écran pour transférer une photo automatiquement par Bluetooth), à l'extérieur (pour télécharger des cartes en touchant une station de bus, de métro ou un mobilier urbain), pour gérer des applicatifs de sécurité (dès lors qu'on rentre chez soi avec un mobile NFC, cela envoie un SMS automatiquement à une liste de contacts) ou affiches intelligentes (on passe devant un poster des restos du coeur avec son mobile, on reçoit des informations sur le dernier album commercialisé et on fait un don en quelques clics).
source: mobinaute.com
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